đŸŽ¶ On se connait, on se reconnait đŸŽ¶ Les signes de reconnaissance, une source inĂ©puisable vers la Confiance en Soi !

LES SIGNES DE RECONNAISSANCE

« Nous structurons tout notre temps pour obtenir un signe de reconnaissance ». Eric Berne.

Les signes de reconnaissance sont des leviers positifs pour une entreprise en termes de motivation, de valorisation, de fidélisation et de performance.

Les signes de reconnaissance (SN) ou « strokes », sont probablement l’outil de management ayant le meilleur rapport coĂ»t/efficacitĂ© :

  • Ils sont une ressource naturelle, gratuite, inĂ©puisable et Ă  la portĂ©e de tous !
  • Ils peuvent prendre l’une de ces formes : verbale ou non verbale, directe ou indirecte, positive ou nĂ©gative, conditionnelle ou inconditionnelle.
  • Ils peuvent ĂȘtre concrĂ©tisĂ©s par un regard, une poignĂ©e de mains, un simple bonjour, mais aussi par un compliment ou un reproche.

 

Donner des signes de reconnaissance contribue Ă  renforcer la confiance en soi et l’estime de soi des individus. 

En effet, les comportements de vos collaborateurs peuvent diffĂ©rer selon la nature et l’intensitĂ© du signe de reconnaissance qu’ils reçoivent. Il en va de mĂȘme pour la performance qui en dĂ©coule.

📚 Les signes de reconnaissance sont un concept dĂ©veloppĂ© par Eric Berne, psychiatre AmĂ©ricain du 20Ăšme SiĂšcle, fondateur de l’Analyse Transactionnelle : une thĂ©orie de la personnalitĂ©, des rapports sociaux et de la communication.

📌 Une transaction c’est un Ă©change de signes de reconnaissance, verbal ou non verbal entre 2 personnes. C’est-Ă - dire un stimulus et une rĂ©ponse Ă  ce stimulus. 
📌 Ils sont une sorte d’énergie vitale que nous Ă©changeons les uns avec les autres tout au long de notre vie. 

 

đŸ•č L’Ă©conomie de signes de reconnaissance : 

Une personne qui ne reçoit pas de signes de reconnaissance aura tendance Ă  se replier sur soi-mĂȘme, considĂ©rant qu’elle ne « vaut » rien ou peu de chose. 

Elle est alors privée de repÚre pour continuer à avancer sur son propre chemin de développement et au sein de sa vie professionnelle dans ses interactions avec les autres.

Eric Berne dĂ©finit un signe de reconnaissance comme « tout acte impliquant la reconnaissance de la prĂ©sence d’autrui ».

Les signes de reconnaissance sont essentiels Ă  la vie de chacun. Ils sont vitaux chez l’enfant afin qu’il puisse se dĂ©velopper puis une fois devenu adulte, s’Ă©panouir dans ses interactions. 

🔭 Éric Berne a empruntĂ© cette notion aux travaux de RenĂ© Spitz, psychiatre hongrois spĂ©cialiste du dĂ©veloppement de l’enfant. Spitz avait observĂ© que les nouveaux-nĂ©s privĂ©s de soins affectifs pendant les premiers mois de leur vie montraient ensuite des difficultĂ©s importantes dans l’expression de leur personnalitĂ©, dans la gestion de leurs Ă©motions et dans leur capacitĂ© de socialisation.

 

Quels sont les signes de reconnaissances ?

📌Le terme anglais « stroke » est tout aussi instructif car selon le contexte, il signifie « caresse » ou « coup ».

Les Signes de Reconnaissance (SR) peuvent ĂȘtre « positifs » ↗ ou « nĂ©gatifs » ↘ (selon l’intention de l’émetteur et le ressenti du destinataire). 

  • Quand ils s’adressent Ă  la personne dans son ensemble, ils sont « inconditionnels ». 
  • Quand ils concernent nos actions, ils sont « conditionnels ».

 

Il existe 4 types de signes de reconnaissance :

  1. Les conditionnels positifs : « Ta présentation était excellente, tu as fait du bon travail ».

L’effet sur la personne : motivant, encourageant vis-Ă -vis de la tĂąche, de l’activitĂ©.

2. Les conditionnels nĂ©gatifs : « Ton dernier rapport Ă©tait incomplet. VoilĂ  ce que je souhaiterais… »

L’effet sur la personne : DĂ©courageant s’il se contente du simple fait. Positif s’il est plus prĂ©cis et clarifie les attentes (principes de la critique positive)

3. Les inconditionnels positifs : « C’est trĂšs agrĂ©able de travailler avec toi »

L’effet sur la personne : confiance en soi, renforcement, autonomie.

4. Les inconditionnels négatifs : «Tu es nul, on ne peut pas te faire confiance»

L’effet sur la personne : destructeur, entraine la perte d’estime de soi, ne donne aucun repĂšre (peut-ĂȘtre une forme de harcĂšlement)

 

🔖 Comment donner un stroke efficace ?

Il doit-ĂȘtre :

  • SincĂšre, sinon cela peut attiser la mĂ©fiance, le rejet ou ĂȘtre pris pour de la « manipulation ». Lorsqu’une personne est sincĂšre, cela se sent et l’inverse est vrai aussi.
  • AppropriĂ© Ă  la situation, sinon cela peut-ĂȘtre considĂ©rĂ© comme de la flatterie et une forme de manipulation.
  • DosĂ©, sinon cela peut paraĂźtre suspect ou mettre dans l’embarras la personne qui le reçoit. 
  • FondĂ© sur des faits (conditionnel), sinon il n’est pas pleinement intĂ©grĂ©, il ne donne pas de repĂšre pour rĂ©itĂ©rer ou s’ajuster.
  • AdressĂ© en situation ou peu de temps aprĂšs l’Ă©vĂšnement sinon il perd de sa saveur et de sa valeur.
  • AdaptĂ© Ă  la personne, pour qu’un signe de reconnaissance ait tout son impact, il doit ĂȘtre personnalisĂ© et ciblĂ©, sinon il perd de sa portĂ©e et peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme superficiel.

 

🔖 Les 5 portes d’accĂšs aux strokes efficaces : 

  • 1. Donner : sa prĂ©sence, offrir un sourire, c’est Ă©tablir le lien avec autrui. C’est faire l’expĂ©rience de ce que nous sommes en capacitĂ© Ă  partager.
  • 2. Demander : je me connais moi-mĂȘme et je suis en capacitĂ© Ă  demander ce qui est juste pour moi. Je me sens responsable de ma vie et en toute autonomie, je m’autorise Ă  demander par le biais d’une transaction, un signe de reconnaissance. Ils sont une source d’Ă©nergie pour moi et me stimulent, me font aller de l’avant. Je ne me positionne pas « en victime », qui attend ce qui ne vient pas. Bien Ă©videmment, je peux demander, mais ne pas recevoir ce que j’attends. Il ne faut pas confondre demande et exigence.
  • 3. Accepter : c’est laisser pĂ©nĂ©trer en nous la reconnaissance afin qu’elle puisse nous nourrir comme le ferait une « caresse ». C’est aussi, se donner la permission de se reconnaĂźtre et de s’estimer.
  • 4. Refuser : c’est pouvoir dire « non ». C’est oser refuser un signe de reconnaissance nĂ©gatif, une critique par exemple qui vise ma personne, le « qui je suis ». Il convient de ne pas se laisser dĂ©valoriser par une personne. Se respecter soi-mĂȘme et ne pas douter de sa valeur. S’il n’est pas constructif, vous pouvez interroger la personne sur ses motivations. Une fois ses explications, vous pouvez ne pas ĂȘtre d’accord avec les faits qui vous sont rapportĂ©s et vous en ouvrir afin de trouver une issue favorable.
  • 5. Se donner Ă  soi-mĂȘme : il est important de pouvoir connaĂźtre ses points forts et ses axes d’amĂ©lioration. De reconnaĂźtre ce qui me convient, ce qui ne me convient plus. Que les SR soient positifs ou nĂ©gatifs, il est important de s’inclure dans le processus, ils vous amĂšneront Ă  consolider l’estime de soi, la confiance en soi et Ă  accroĂźtre votre croissance personnelle. C’est un tremplin pour donner, accepter et refuser un SR.

 

Pour conclure : 

Les SR nĂ©gatifs inconditionnels ne sont pas recommandĂ©s. Ils remettent en cause la personne ne donnant aucun repĂšre pour lui permettre de changer. Ils laissent la personne dĂ©munie sur ce qui est attendu d’elle. 

Toutefois, des signes de reconnaissance nĂ©gatifs sont prĂ©fĂ©rĂ©s Ă  l’absence de signe. 

Lorsqu’on n’en reçoit pas assez, on va en provoquer.

Enfin, nous pouvons dire que la valeur que je me donne Ă  moi-mĂȘme est en lien avec les signes de reconnaissance que je donne aux autres : autrement dit, si j’ai une mauvaise estime de moi et une confiance en soi basse, je serais moins enclin Ă  donner des signes de reconnaissance ou Ă  en recevoir, Ă  moins qu’ils ne soient nĂ©gatifs, venant ainsi confirmer le peu de valeur que je m’accorde. 

Par ailleurs, dans le monde de l’entreprise, les personnes qui ne se donnent pas de signes de reconnaissance agissent souvent de mĂȘme avec leurs collaborateurs, ils se reconnaitront dans un niveau d’exigence, d’excellence trĂšs Ă©levĂ©.

Face Ă  ce type de profil, il est utile de savoir initier une demande de signe de reconnaissance pour pouvoir en bĂ©nĂ©ficier. S’inscrire dans cette dynamique positive et constructive est bĂ©nĂ©fique pour chacun. N’attendez pas que les autres initient ce cercle vertueux pour commencer, vous pourriez sinon ĂȘtre amenĂ©s Ă  attendre longtemps.

Si vous rencontrez des difficultés à donner des signes de reconnaissance, la période des entretiens annuels est tout à fait propice pour échanger sur ce point.

 

🎯 RÉFLEXION / AUTO-PERCEPTION : 

  • Quels sont les SR que vous donnez le plus souvent : positifs, nĂ©gatifs, conditionnels, inconditionnels ?
  • Comment vous Ă©valuez-vous sur 1 Ă©chelle de 1 Ă  9 ?
  • Quels sont les SR que vous aimez recevoir ? 
  • Demandez-vous des SR Ă  autrui ? 
  • Qu’en est-il au sein de votre culture d’entreprise ? Les SR sont-ils prĂ©sents dans les styles de Management ?
  • Quel est votre plan d’actions ?

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