DIRE OU NE PAS DIRE : LE DILEMME DE LA CONFIANCE

LA COMMUNICATION AU SEIN DE L'ENTREPRISE

Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles.

Sénèque 

Il en va de même pour la communication !

Savoir communiquer c’est tout un art. Au-delà des mots que nous exprimons, nos comportements, nos émotions, nos besoins et nos intentions s’invitent et prennent une place parfois plus importante dans les échanges.

S’affirmer face à ses interlocuteurs pour certains d’entre nous s’avère vraiment difficile. C’est la raison pour laquelle certaines personnes s’empêchent de communiquer et s’installent dans une forme de passivité, elles peuvent même être inhibées selon les contextes ou face à certains enjeux. 

D’autres, à l’inverse ont tendance à adopter une position agressive et se reconnaissent dans un comportement d’attaque.

Enfin, d’autres personnes ne sachant pas dire les choses, pratiquent la manipulation consciemment ou inconsciemment.

Ce qui se joue de manière sous-jacente dans la communication, c’est la confiance en soi et également la confiance en l’autre. En effet, si je n’ose pas m’affirmer c’est potentiellement que je manque de confiance en moi ou que je crains la réaction de l’autre. Autrement dit, si j’ai confiance en moi, je peux m’exprimer librement, prendre des positions et les faire connaître, sans peurs de critiques ou de représailles.

La communication a bien des vertus. Elle peut générer le meilleur comme le pire. Elle est essentielle dans la vie en général et au sein des organisations. Elle répond à différents enjeux. 

Il s’agit de : 

📌 Entrer en contact avec les personnes qui nous entourent

📌 Installer et entretenir la confiance

📌 Présenter son point de vue 

📌 Écouter activement son interlocuteur et se faire entendre

📌 Faire valoir ses droits sans nier ceux des autres

📌 Prétendre à ses besoins/ses désirs 

📌 Exprimer ses ressentis 

📌 Formuler une demande ou une critique 

📌 Faire un feed-back 

📌 Aménager des espaces de négociation pour coopérer de manière plus efficace

 

Connaissez-vous la règle des 3 V d’Albert Mehrabian sur la Communication?

Selon une étude d’Albert Mehrabian, Professeur de psychologie à l’université de Californie, les mots ne comptent que pour 7% de la communication.

7% de la communication est Verbale : signification et sens donnée au mot 
38% de la communication est Vocale : intonation et son de la voix
55% de la communication est Visuelle : attitude, regard, langage corporel 

 

Que faut-il comprendre de cette étude ? 

Pour faire passer un message à l’oral, il convient de soigner tous les aspects de sa présentation. Les mots et le verbal ne suffisent pas. Ce que vous exprimez à l’oral est important mais ce qui est plus important encore est comment vous le dîtes. Ici apparaît la notion de congruence c’est-à-dire de cohérence entre ce que je dis et comment je le dis. Suis-je complètement aligné entre les termes que j’utilise, le volume de ma voix, mon intonation, ma gestuelle, mon regard, l’expression de mon regard, les mimiques et mon langage corporel. Nous passons beaucoup de temps et d’énergie sur l’élaboration de nos propos or l’enjeu est ailleurs.

⚠️ Stop à la passivité, à l’agressivité, à la manipulation

Nous pouvons faire l’hypothèse que dans certaines situations sensibles, chacun de nous se reconnaît une préférence pour la passivité, l’agressivité ou la manipulation au point de l’avoir intégrée comme un réflexe. 

🎯La Passivité peut être considérée comme une fuite, c’est une attitude d’évitement face aux personnes et aux évènements. Ceci est souvent en lien avec une peur de dire les choses simplement, de s’impliquer personnellement, de s’exposer. Pourtant un non-dit peut être plus néfaste qu’un conflit. D’ailleurs, si vous avez quelque chose à dire et que vous ne le dîtes pas, votre silence est une forme de mensonge. 

🎯L’agressivité se traduit par un comportement d’attaque avec une intention volontaire ou involontaire, consciente ou inconsciente d’avoir l’ascendant sur l’autre, la volonté de le dominer, de le mettre en échec, de le dévaloriser. Cela peut se manifester de plusieurs manières à travers de la violence verbale avec des mots « cassants », un ton de voix élevé, des gestes brusques ou une attitude arrogante et dédaigneuse.

🎯La manipulation est une forme d’influence dissimulée exercée sur l’autre. Cette conduite est issue d’une intention de cacher son objectif aux autres en employant des moyens détournés pour l’atteindre. Cela consiste notamment à flatter, séduire, conspirer, lancer des rumeurs …

 
Comment sortir de ces 3 conduites limitantes et inefficaces sachant qu’elles génèrent une ambiance peu propice au travail d’équipe et à la synergie entre les membres de l’équipe ?
La clé se trouve dans la communication assertive.  
L’affirmation de soi, tout en respectant l’autre est la véritable réponse.

Comment communiquer de manière assertive ? 

Comment renforcer cette capacité à communiquer et à défendre son point de vue dans le respect de chacun ?

Marshall Rosenberg, Docteur en psychologie clinique à l’université de Wisconsin a crée le courant de communication appelé « La communication non violente » – la CNV. Elle permet de s’affirmer tout en respectant ses interlocuteurs et peut être utilisée pour dire quelque chose de délicat, formuler une demande, faire une critique constructive et aller vers le changement.

Marshall Rosenberg utilise la métaphore de la girafe et du chacal

  • La girafe, parce que c’est l’animal qui a le plus grand coeur, représente la personne en situation de communication non-violente.
  • Le chacal parce que c’est l’animal qui symbolise la violence ordinaire, représente la personne dans les situations de communication violente.

L’intention de la communication non violente est de créer une qualité de relation avec soi-même et avec les autres qui consiste à passer d’une communication « chacal » à une communication « girafe ».

La technique utilisée que nous vous proposons s’appelle le DESC et s’articule en 4 étapes :

1-   Décrivez les faits sans émettre d’opinion. Ne soyez ni dans le jugement, ni dans le blâme, ni dans l’accusation. Il convient de relater simplement les faits comme le ferait un journaliste sans point de vue et en toute objectivité. 

2-   Exprimez vos émotions et vos ressentis. Rappelons que les 6 émotions de base sont la joie, la colère, la tristesse, la peur, le dégoût, la surprise. L’expérience émotionnelle peut être singulière ou multiple sachant que les émotions peuvent se conjuguer. Cela va impacter mon message et donner de l’authenticité et de la force à mes propos.

3-   Suggérez une solution et/ou faites suggérer une solution à votre interlocuteur.  C’est une ouverture au dialogue et une recherche d’une solution commune. Présentez vos options et permettez à l’autre d’exprimer les siennes. Cette manière de procéder nous permet à la fois de nous affirmer à travers une position et d’inviter l’autre à en faire de même.

4-   Soulignez les conséquences positives de l’accord pour que chacun se rende compte des avantages que présente la solution pour toutes les parties prenantes. Cette communication aura permis de sceller un accord concret et opérationnel. 

PISTES DE REFLEXION :

🕹Qu’est-ce que la communication pour moi ?

🕹Suis-je à l’aise dans mon mode de communication ?

🕹La communication est-elle une prise de risque qui mène potentiellement à la confrontation et au conflit ?

🕹Suis-je dans l’évitement de la communication ? Et si oui, quelle est ma peur sous-jacente?

🕹Dans quoi je me reconnais le plus : la passivité l’agressivité, la manipulation ?

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